J’ai pris connaissance dans le Courrier du 3 octobre du courrier concernant le quartier des Semailles à Lancy et son contenu m’est allé droit au cœur, comme une épée. Nicole Valiquer, mon amie socialiste, qui hier encore défendait la participation des habitants, fustige aux Semailles leur volonté affirmée de vouloir prendre leur destin en main en proposant un projet participatif alternatif plus dense (18’000 m2 de logements supplémentaires soit 120-150 appartements de plus que les plans localisés de quartier de l’Etat (490 logements). Co-signataire du courrier, Alberto Velasco est prêt, aux Semailles, à faire rouler les bétonneuses sur les maisons de ceux-là même qu’il défendait en février contre une croissance de masse démesurée. L’intérêt général doit primer et tant pis pour les individus qui ont la naïveté de croire en leurs élus. De ce socialisme-là, l’Est n’en veut plus, faut-il dès lors l’imposer à l’Ouest sur les dernières parcelles de propriété individuelle durement gagnées ? Amis socialistes, vous qui voulez casser dans l’œuf un projet de logements porté par des habitants, les lobbies de la construction et de la promotion immobilière basée sur le profit vous remercient !
La conquête des territoires et des propriétés par la contrainte n’est pas digne d’un pays démocratique respectueux de ses citoyens.
En demandant par voie de motion au Conseil d’Etat de prendre en considération le projet des habitants, je n’ai fait qu’exercer un droit conféré au Grand Conseil et celui-ci, dans sa majorité, m’a suivi alors que je défendais une position minoritaire. Respect pour les députés qui ont osé changer d’avis après avoir entendu les habitants, pris connaissance du projet et constaté qu’il méritait d’être étudié.
Mon engagement politique est basé sur l’écoute et aux Semailles comme ailleurs, je persiste à croire qu’une évolution de qualité ne se construit à coups de barres d’immeubles qui ne font pas envie, elle ne peut se concevoir sans participation et sans prendre en considération l’existant. Elue par et pour le peuple, je continuerai à le défendre contre les bulldozers d’une croissance exogène non désirée. Un autre développement est possible. Osons-le !
Le Courrier a rédigé son propre article (par ailleurs faux puisque ma motion soutient non pas MON plan mais le projet des habitants) mais Le Courrier a aussi publié le 10 octobre 2014 mon courrier comme je leur avais demandé de le faire.
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