Pour tous, pourvu qu’elle soit douce, cette année 2012

Janvier 2012,  Varsovie

Retour aux sources. Après un Noël passé en famille, nous profitons de quelques jours de repos pour redécouvrir mon pays et sommes pour l’an neuf à Varsovie.

La neige ne recouvre pas les plaines et les lacs sont à peine gelés. Quelques signes printaniers nous font même oublier que l’hiver est loin d’être terminé. Sur le vieux noyer du jardin, 2 flammes rousses courent sur l’écorce, les écureuils profitent de l’aubaine de noix servie quotidiennement, et nous gratifient d’un balai de casse-noisette des plus divertissants.

Heureux Nouvel An !

Déjà presque dix jours que nous sommes en Pologne. Dix jours sans horaires définis, sans devoirs ni écrits. Au gré des heures, on glisse des soirées passées en famille au plaisir des grasses matinées.  Pas de hérissons à nourrir, mon amie Christine s’en occupe. Il n’en reste qu’une douzaine, la plupart ont été relâchés avant notre départ, le temps clément et leur bonne santé aidant. Les autres continuent de grossir en attendant le printemps. Sur les 79 hérissons recueillis en 2011, presque deux fois plus qu’en 2010, 2/3 ont retrouvé la liberté, un score honorable compte tenu de l’état misérable dans lequel ils arrivent.

J’aspire à une année 2012 toute douce, au contraire de l’an passé à courir, toujours davantage de la campagne électorale sans répit de janvier à avril, au cumul du mandat de députée avec celui de conseillère municipale, dès le mois de juin. Un mois de juin marqué également par le début d’un travail de longue haleine au niveau professionnel sur le plan directeur cantonal 2030. Pic-Vert se devait de réagir face à ce plan excessif touchant tous les territoires construits et particulièrement les ceux des propriétaires individuels que l’association défend. Dès l’enquête publique du printemps jusqu’au préavis des communes de la fin d’année, la mobilisation fut conséquente tant au niveau associatif que personnel. Mais l’énergie engagée à préserver les droits des habitants et leur environnement a payé au-delà des attentes avec le rejet massif exprimé par une majorité de communes. Il s’agira en 2012, de poursuivre l’engagement, de faire évoluer ce plan, d’y intégrer le respect de l’existant, de l’habitant, du tissu local, de sa diversité et de son intégrité. Je m’y attellerai personnellement, à titre professionnel et politique.

Etrange contraste entre cette volonté de collectivisation genevoise et cette Pologne nouvelle qui redécouvre la propriété individuelle. Partout, les immeubles gris-béton de l’ère communiste cèdent la place à de jolies villas ; les autoroutes se développent avec l’aide de l’Europe ; les moyens dédiés aux transports collectifs sont réattribués transport individuel. Et que dire de ces centres commerciaux, qui poussent comme des champignons, sont ouverts tous les jours jusqu’à tard, même le dimanche, pourtant jour du seigneur dans cette Pologne à la ferveur bien vivante. A la messe de minuit de l’église du quartier, il y avait au moins 1800 personnes !

Le dynamisme polonais est immense, leur envie de dépense insatiable à l’instar de tous ces pays émergents  chez qui le climat est bien loin de faire débat. Leur tour est venu de faire des ravages et qu’on ne vienne surtout pas les déranger en plein sabotage.

Décidément, le sacrifice des uns n’empêchera pas le gaspillage des autres. Quoi qu’on décide à l’Ouest n’aura aucune prise sur l’Est. Notre contrition en solo ne sauvera personne, la banquise disparaîtra et l’ours blanc avec.

Au pain sec, on préfère toujours la brioche. Celle des rois est pour moi, le 6 janvier, je suis reine !

Pour tous, pourvu qu’elle soit douce, cette année 2012…

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