Nos combats feuillus ne sont rien face à ceux menés en Turquie. Néanmoins, le débat de ce soir au Conseil municipal m’interpelle car les arbres de Plainpalais nous sont proches, familiers, remarquables, côtoyés depuis si longtemps.
Au temps de la mort des forêts, certains disaient, « pendez les écolos pendant qu’il reste encore des arbres ». Les forêts ont suvécu, les écolos aussi mais ils se dépêchent dorénavant de couper les arbres !
A Plainpalais, il faut qu’il soient alignés, taillés, droits de la cîme aux racines. Du mobilier urbain, ni plus ni moins.
Pourtant, quoi de plus beau qu’une forme originale, différente. Quoi de plus remarquable, que ce tremble à l’écorce argentée, que cet arbre penché ou cet autre qui a étendu ses branches au delà de l’espace autorisé. L’arbre dans la ville, entre béton et bitume, il se débat mais survit. Respect pour lui. Il est là depuis si longtemps qu’on ne le remarque plus, jusqu’à qu’un jour l’ombre ait disparu et que les oiseaux se soient tus.
Optimiser les conditions de travail des chalands certes nécessitera d’en sacrifier mais pourquoi les sacrifier tous? Si l’on pouvait faire l’effort d’en sauver quelques uns, alors je demanderai que ce soient ceux-là.
It’s always a pleasure to hear from someone with exesptier.