La belgitude nous guette

« On ne peut plus continuer comme ça. Le pays est bloqué depuis 3 ans. Les partis traditionnels ne se mettent d’accord sur rien…. Ce que nous voulons, c’est une Belgique qui fonctionne. » De tels propos, on peut les entendre aussi dans les rues de notre pays.

Les membres du Conseil fédéral parlent-ils encore ensemble ? Ont-ils encore une vision politique commune  ou une vision politique tout court ? Et les partis, savent-ils encore faire autre chose que d’attiser le feu ?  La victoire du N-VA, parti autonomiste flamand et les réflexions belges devraient nous faire réfléchir.

Au risque démenti de scission du pays qui depuis trop longtemps s’entredéchire et se cherche une identité nationale (mais qui croit encore aux démentis ?) d’autres opposent une opportunité de mettre enfin tous les politiques face à leurs obligations. Et d’imaginer même une coalition des extrêmes (N-VA et PS) rendue inévitable par le vote sanction du peuple. (mais qui croit encore à la coalition UDC et PS après le fiasco du vote sur l’UBS ?  Voir commentaire ci-dessous)

Ici aussi les politiques, trop occupés à se chercher des noises, oublient que le peuple les a élu afin qu’ils trouvent des solutions aux problèmes de logement, d’emploi, de transport, de sécurité, d’intégration, de qualité de vie, etc. Montrons-nous capables d’écouter l’autre, de communiquer et de travailler ensemble pour le meilleur et non pas pour le pire. Il est urgent d’éviter la belgitude.

Le fiasco du vote sur l’UBS

La Confédération se tient à disposition des autorités fiscales américaines pour examiner et traiter de demandes administratives complémentaires « si ces demandes se fondent sur un ensemble de circonstances et de faits équivalents à ceux de l’UBS. » Vous l’avez deviné, cet extrait est tiré de l’accord UBS/Etats-Unis signé par la Suisse. La suite est donc annoncée par les Etats-Unis. Inutile d’être devin pour s’imaginer que bien d’autres pays, ne manqueront pas de s’engouffrer dans la brèche ouverte et acceptée par le Conseil national la semaine passée. Les Etats Unis et l’UBS ont gagné à cause de l’abstention de l’UDC. Le parti du peuple s’inclinant devant la grande finance ? Le parti de l’indépendance de la Suisse, s’inclinant devant une puissance étrangère ? Où est la fière et insoumise UDC qui seule contre tous se battait contre l’adhésion à l’Europe ? On nous prédisait alors un avenir encore bien plus sombre qu’en cas de refus de l’accord avec les Etats-Unis. Mais l’UDC a cru en la Suisse et ne s’est pas laissé impressionner, le peuple l’a suivi et la Suisse a vécu depuis 1992 dans la prospérité.

Aujourd’hui, l’UDC a plié, face aux pressions et à la logique froide de la finance. Elle, le parti du peuple, ne l’a pas écouté et n’a même pas voulu que ce dernier s’exprime.

La droite portera la responsabilité de cet accord et l’UDC avec, à l’exception remarquable de quelques courageux collègues qui ne se sont pas laissés impressionner, qui ont refusé de retourner leur veste face au diktat zurichois, et qui ont voté non avec… les socialistes.

23.6.2010

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