Croître ou périr ? La réponse d’une pisse-froid de la décroissance

Croître ou périr  ?  Mark Muller, notre président du Conseil d’Etat, et les patrons genevois, de concert, nous prédisent le pire si nous ne choisissons pas « une croissance sans concession ».  Et de désigner les coupables qui n’adhèrent pas à la doctrine :

  • Mark Muller dénonce les communes, et menace de redéfinir les compétences de celles-ci, histoire d’avoir une fois pour toutes les coudées franches.
  • Les patrons eux, désignent « les pisse-froid de la décroissance, une cohorte d’opposants aux motivations contradictoires »

Le futur ? C’est le plan directeur cantonal 2030 qui le dessine : + 100’000 habitants pour Genève (et + 100’000 pour la France voisine) d’ici 2030 à caser sur les petites maisons de la couronne suburbaine, sur la zone villas (des communes suburbaines aussi pas celles des riches communes où l’usage individuel de milliers de m2 n’est pas remis en cause) et sur la terre agricole.  Et le conseiller d’Etat Mark Muller de prétendre que c’est pour « permettre aux Genevois de rester à Genève ». Or, ces fameux Genevois que Mark Muller veut conserver, ils habitent justement là où le canton veut densifier, urbaniser, bétonner !

Penser l’aménagement du territoire en trois dimensions*, voilà ce que devrait nous proposer le futur plan directeur cantonal, mais non, on planifie l’utilisation du sol en surfaces et non en verticalités, une fois de plus, une fois de trop.

Croître ou périr ? A vaincre sans bataille on triomphe sans gloire. Je ne laisserai pas ce plaisir à ceux qui prônent la croissance sans concession. En tant que Pic-Vert, conseillère municipale et députée, je me battrai 3 fois pour défendre ceux qui à l’évidence ne se retrouvent pas dans ce futur plan directeur cantonal.

*Aucun sous sol ou toit ne devrait rester sans usage dans les zone urbanisées. Plutôt que des parkings en surface, les mettre en sous-sol, plutôt que de remplir les zones industrielles de dépôts à 2 étages, permettre l’usage commercial des étages supérieurs, voir placer bureaux et industries au dessus des autoroutes plutôt que sur des terres agricoles. Utiliser les toits d’usine pour accueillir des cultures hors sol, au lieu d’être placées comme à Veyrier ou à la plaine de l’Aire sur de bonnes terres cultivables. Et pourquoi pas y mettre sur ces toits des terrains de foot aujourd’hui trop souvent en revêtement  synthétique. Pour le multi-usage les idées ne manquent pas !

11.5.2011

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