Genève serait-elle incapable de trouver 1% d’économie sur un budget de 8,8 milliards pour parvenir à un budget équilibré ?
1,1% c’est 98 millions et c’est un prix bien modeste pour éviter que le redoutable frein à l’endettement contraigne le gouvernement à proposer des mesures autrement plus douloureuses pour tous : soit une hausse d’impôt soit une baisse de prestation. Ce mécanisme qui s’enclenche automatiquement après 2 comptes déficitaires successifs, le peuple dans sa grande sagesse l’a voté. Les élus, face à ce risque, auront-ils la même sagesse ? A 6 mois des élections, la tentation est forte de refiler la patate chaude aux suivants. Le nouveau gouvernement et le nouveau Grand Conseil auront une excuse toute choisie, ce n’était pas leur faute mais celle de leurs prédécesseurs, une rengaine hélas bien connue et usée à l’envi.
L’UDC est le seul parti qui n’a jamais changé d’avis, qui a toujours plaidé pour un budget équilibré et qui continuera à le faire en déposant un amendement demandant au Conseil d’Etat de prendre ses responsabilités et de trouver ce pourcent salvateur. Car le Conseil d’Etat, qui est aux commandes, qui dirige et connait (on l’espère) ses départements, ses services, ses dépense et ses projets, sait où il peut raboter encore un petit peu sans mettre en péril la substance même de l’Etat. Mais si l’amendement UDC est refusé, il appartiendra alors au Grand Conseil de trouver ledit pourcent lui-même, par des coupes précises, très ciblées, sans doute plus douloureuses pour certains, mais toujours moins pour le peuple que le frein à l’endettement. L’UDC a fait l’exercice et a trouvé les 98 millions à économiser pour arriver à l’objectif d’un budget équilibré.
En économisant 1% sur près de 4 milliards de subventions, sur les dépenses informatiques et sur les dépenses générales ; en renonçant à des dépense telles que des œuvres d’art le long de lignes de tram, quelques concours, grands projets ou rêve de plage. Mais en ne touchant pas au personnel de l’Etat, en évitant juste de stabiliser des postes temporaires, par exemple à l’aménagement du territoire qui entend doubler le nombre de ses employés par ce biais. Même avec ces coupes ciblées, le budget est supérieur au montant de 2012, dont l’Etat se contente depuis 3 mois avec les 12èmes provisionnels sans qu’il n’y ait eu de catastrophes majeures. Pour l’UDC, ces coupes sont tout à fait jouables et même génératrices de créativité, et de bon sens, une qualité qu’il est urgent de réintroduire au plus vite au sein de l’Etat, à contrario du déficit !
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